La Stèle de Marbre (3)

Jeudi 16 octobre 4 16 /10 /Oct 09:07

La Stèle de Marbre (3)

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Il arrêta de la caresser, mit une de ses mains sur sa nuque et passa l’autre entre son ventre et le marbre. IL exerça une pression sur son cou tout en attirant son bassin vers lui manière que son corps fasse un angle droit. Il lui écarta ensuite les jambes. Cette position l’excita encore un peu plus. Elle était là les mains posées sur la stèle, les bras tendu, les reins cambrés, elle attendait, presque avec impatience qu’il la prenne. Tout cela lui ressemblait si peu. Elle finit par se dire que finalement elle était sûrement en train de rêver, elle allait se réveiller. Son imagination était en train de se jouer d’elle, rien n’était réel. Elle devait se réveiller !!!!

Le contact sur ses fesses de quelque chose de dur et glacé lui fit prendre conscience que ce n’était pas un rêve. C’était avec son membre en érection qui lui caresser maintenant le derrière. Inconsciemment, elle se cambra de manière à faire glisser ce pieu vers l’entrée de son vagin. Elle entendit son rire résonner de nouveau, elle comprit alors que ce n’était pas cet endroit qui l’intéressait. Il lui avait dit aimer les vierges, elle ne l’était plus ; à part à un seul endroit.

Il ne lui laissa pas le temps de réagir, elle sentit son pénis se présenter sur le bord de son anus et il la pénétra violement. La douleur fut si aigue qu’elle se mit à hurler. Du plus loin qu’elle se souvenait, elle ne se rappelait pas avoir eu un jour aussi mal. La souffrance se propageait en ondes dans tout son corps. Ce n’était que le début. Il se mit à bouger en elle. Il la maintenait fermement en la tenant par les hanches. Elle sentait ses ongles s’enfoncer dans sa chaire tendre et le sang se mit à couler. Elle hurlait de plus en plus fort. Elle, qui n’était pas croyante, se mit à prier dieu pour qu’il mette fin au plus vite à cette torture. Elle savait pourtant que ce dieu, qui n’avait pas soulagé son propre fils, ne lui viendrait jamais à l’aide. Elle était condamnée à subir ce démon et à souffrir.

Pourtant, la douleur bien que toujours omniprésente, semblait se muer peu à peu en quelque chose d’autre. Il lui assénait de violent coups de reins. Elle entendait ses grognements de bête. Ses va-et-vient étaient de plus en plus rapides, de plus en plus profonds. Et ce faisant, elle sentit monter en elle une vague de plaisir qui venait se fondre dans la douleur et en ressortir plus puissante encore. Elle n’aurait jamais cru possible qui le plaisir puisse naître de la douleur, pourtant c’était ce qui était en train de se produire.

Elle hurlait toujours mais ses cris avaient changés de nature. Elle tendit ses bras bien droit contre la stèle, se cambra un peu plus et commença à osciller son bassin au rythme des coups qui lui assénait. Il enfonça ses ongles encore plus profondément dans ses chaires meurtries. Elle se laissa aller à cette nouvelle sensation, plus rien n’existait, elle venait de dépasser ses limites, plus rien d’autres n’avait d’importance. Elle jouissait pour la première fois si fort, si intensément, que l’issue de cette union démoniaque lui importait peu, même si le prix à payer devait être fatal.

Lui aussi était proche de l’orgasme quand il se retira et la retourna sans ménagement. Son corps brûlant était parcouru de spasmes, ses jambes ne la portaient plus. Il la plaqua contre la stèle et se colla contre elle. Il était toujours aussi froid, ce qui contrastait avec elle qui était en feu.

Son visage était maintenant à quelques centimètres di sien. Ambre le regarda cette fois sans aucune peur, même si l’image de l’homme séduisant de tout à l’heure était loin maintenant. Tous ses traits s’étaient transmutés, laissant apparaître le monstre qu’il était réellement. Ses yeux rouges lançaient des flammes et reflétaient un mélange de désir, de vice et de cruauté. Sa peau avait pris une teinte entre le bleuté et le verdâtre et le sourire qui se dessinait sur ses lèvres laissait apparaître deux crocs énormes, pointus d’un blanc aussi pur que celui de la porcelaine. Sa respiration bien que régulière laissait percevoir un son roque, un peu comme un râle. Son haleine dégageait une odeur fétide.

Ambre eut l’impression de tomber, un peu comme si elle basculait en arrière. En quelques secondes, son champs de vision se modifia : elle voyait maintenant les chandeliers et la voûte du plafond se dessiner dans la semi pénombre. Le monstre pesait de tout son poids sur elle La stèle venait de reprendre sa position initiale.

Il se souleva au dessus d’elle. Ses ongles effleurèrent son corps, laissant de fines traînées pourpres sur sa peau blanche. Il lui écarta de nouveau les jambes en lacérant son entrecuisse. La douleur de sa peau meurtrie réveilla le désir au creux du ventre d’Ambre. Elle sentait son fluide dégouliner et se mêler au sang qui s’écoulait de ses cuisses.

Il la pénétra de nouveau, par devant cette fois-ci. Il commença à aller et venir en elle en donnant de puissants coups de reins. Le plaisir revient instantanément en Ambre. En la créature aussi, il émettait des grognements sourds à chaque coup qu’il lui assénait. Il allai toujours plus profond en elle. Ambre se mit à hurler de nouveau. Elle n’avait jamais jouit d’une telle façon.

Mais il s’arrêta net. Il approcha son visage du sien. Il la regarda un bref instant, dans ses yeux brûlaient les flammes de l’enfer. Puis il mit sa face de démon tout contre son cou. Ambre fut surprise quand il enfonça ses crocs dans sa chaire tendre. Elle laissa échapper un peut cri. Il commença à la boire et reprit son va et vient.

Ambre se remit à hurler. Il y avait cette douleur intense de ces crocs qui lui déchiraient la gorge et cette jouissance de sentir ce pénis long et dur aller en elle. Elle sentait son sang s’évacuer d’elle. Il la buvait à grandes gorgées et devenait de plus en plus chaud. Elle se laissa aller une dernière fois à ce plaisir teinté de douleur. Elle savait que sa fin était proche. C’était la vie qui quittait son corps au fur et à mesure qu’il aspirait son sang. Lui devenait chaud et vivant, pour elle c’était le froid de la mort qui prenait possession de son corps. Elle était résignée à partir et se dit que finalement c’était une façon plutôt agréable de s’en aller. Elle se laissa aller à la vague de plaisir qui la submergeait. Elle se remit à hurler de plaisir et de douleur. Pas longtemps toute fois, ses forces la quittaient peu à peu. Encore quelques instants et tout serait fini. Elle ferma les yeux.

Ce fut à ce moment précis qu’il lui sembla voir l’éclat d’une lumière. Elle rouvrit les yeux et fut un instant aveuglée : la lumière du jour entrait de nouveau dans le caveau. Le démon se détacha de son cou, il se mit à fumer et à brûler. Elle le sentait se consumer en elle. C’était lui maintenant qui hurlait, ses cris horribles la transperçaient.

Bientôt toute sa chaire fut noire et elle commença à tomber laissant apparaître son squelette, puis ce fut les os qui se réduisirent en cendres.

De lui il ne restait plus que de la poussière sur elle et en elle quand les personnes qui avaient ouverts la porte arrivèrent près d’elle. Elle entendit des voix lui demander si elle allait bien, de tenir bon, que c’était ses cris qui les avaient alertés et que les secours allaient arriver.

Ambre referma doucement les yeux et se laissa sombrer dans les ténèbres.