Vendredi 29 octobre 5 29 /10 /Oct 10:02

Catherine, Marianne,

Dora.

Trois femmes

 

 

MARIANNE

 

 

 

Marianne est équilibrée et tout ce qu’elle touche et regarde se doit de l’être. Elle vient d’avoir trente sept ans, âge qui l’effraie un peu car il la rapproche de la quarantaine et l’éloigne donc de la vraie jeunesse. Pour l’instant, le temps n’a pas de prise sur elle. Grande, mince, longiligne, elle offre un corps de belle tenue et un visage à peine fardé aux pommettes hautes et aux grands yeux marron un peu écartés. Elle court le long du fleuve qui jouxte sa maison deux fois par semaine et chaque mardi soir, profite des nocturnes de la piscine municipale où elle fait d’incessantes longueur une heure trente durant. Quand elle le peut, elle s’inscrit à un stage de yoga pour ne pas perdre de vue qu’il faut rester concentré et en éveil. Elle choisit alors un beau lieu et s’astreint pendant quatre ou cinq jours à de longs exercices d’étirement, à des passages de relaxation où elle lâche prise et à des temps de silence qui font paraître son moi au mieux. Elle devient telle qu’elle veut être : simple, ancrée en terre et sûre de ses choix professionnels, sociaux et affectifs. Curieux comme ces temps de mise à l’écart où de dix heures à midi on soumet son corps à de longs exercices physiques qui exigent patience et concentration sont propices à la mise à jour de vérités simples : ce qui est important, capital pour soi. Ce qui est secondaire. Ce dont on peut se détacher, ce qu’on doit absolument laisser et ce qui doit être encore et toujours privilégié puisqu’il vous renvoie à l’essentiel. Dans ces moments-là, Marianne n’hésite pas à être elle-même. L’essentiel pour elle est simple depuis vingt ans. Il est le pivot de sa vie, le point central, l’élément moteur. L’essentiel, c’est Bruno, son mari.

Elle a déjà cette vérité en elle quand elle court en bas de chez elle, se douche ensuite, et boit un thé très chaud. Elle ne peut l’ignorer quand elle nage longuement et que son corps ouvre dans l’eau une trainée blanche et bruissante. Et du reste, tout ce qui constitue sa vie ne fait que confirmer la position dans laquelle son époux est placée. Quand, lors de séances de méditation, on lui demande de visualiser l’axe fondamental de sa vie, elle voit sur la paroi de ses paupières closes, apparaître deux de ces grands arbres exotiques qu’elle a pu, lors d’un voyage en amoureux, admirer avec Bruno. C’est un manguier d’âge respectable, à la période de maturité des fruits ou encore un banyan, cet arbre souverain aux multiples racines dont on souligne, en Asie, le caractère sacré. En somme une alliance entre deux types de beauté : celle féminine du don qu’illustre le manguier et l’autre plus virile et protectrice que représente le banyan. La création et la protection. La prolongation et la préservation. L’enracinement et la bienveillance. Oui, il est bien tout cela, celui qu’elle voit paupières closes quand elle cherche comment est sa vie. Celle-ci est belle, assurément, et elle lui en est redevable.

Tout de même, la stupidité ne sied pas à Marianne. Elle se sait belle, désirable et créative. Elle fait tout pour rester telle qu’il l’a vue la toute première fois, le temps étant pris en compte. Elle sait qu’elle a sa part dans la création du bonheur car celui-ci se fait à deux. Sa propre personnalité y a largement contribué. N’est-elle pas ce lutin créatif qu’il a aimé au départ ? Un lutin qui sait créer une vie gaie en trouvant des sorties et des lectures inattendues. Un lutin qui sait créer un décor chaleureux dans un appartement puis une maison sans charme au départ. Un lutin qui est à même de rendre facile la vie de l’être aimé par une suite d’attention et de délicatesses qui ne se démentent pas : valises faites pour un prochain départ, petit déjeuner au lit quand on ne travaille, achats de billet pour un spectacle alors qu’une simple allusion a été faite. Longues séances d’écoute quand un souci professionnel est survenu. Diner en tête à tête et adoration. Etreintes fréquentes et passionnées et pour ce faire, un corps bien entretenu mis à disposition, une lingerie raffinée et des parfums, des onguents.

Les nuits durent. Elles n’ont jamais cessé de durer.

Marianne aime cela.

Marianne aime tout court et depuis longtemps.

La première fois qu’elle a vu Bruno, elle avait juste dix-sept et un bac littéraire en poche, « mention bien ». C’était une soirée de juillet dans le hall d’une résidence universitaire et se réunissaient là ceux qui sortaient « enfin » du lycée et ceux qui en étaient sortis pour mieux y rester puisqu’inscrits en classes préparatoires. Et puis, il y avait quelques nostalgiques : des étudiants de grandes écoles qui ne voulant se sentir « vieux », souhaitaient rejoindre une des ces soirées qu’ils avaient aimé les années précédentes. Il était difficile de les repérer d’emblée puisque la fête organisée ce soir-là rassemblait beaucoup de monde. Et du reste, Marianne au départ n’avait même pas pris garde à leur présence. Elle était venue avec quinze élèves de sa classe de terminale, majoritairement des filles, et avait tenu à être extrêmement jolie. Elle portait un corsage rouge à petits motifs blancs et une jupe blanche qui tournoyait autour de ses chevilles. Elle avait mis l’accent sur ses yeux, fardés de brun et ourlés de khôl et sur ses joues, rosies par un beau fard. Les lèvres, elles, étaient nues. Comme parfum, elle avait choisi une eau discrète aux dominantes fruitées, le muguet dominant. En fait, elle se voulait paradoxale. A la fois très jeune fille et séductrice, réservée et enjôleuse. Un corsage un peu ouvert et une jupe qui dévoilerait ses jambes quand elle danserait et en même temps feraient d’elle une jeune fille libre car très bien faite et mise en valeur. Mais il ferait beau voir de l’approcher de trop près et de chercher à la séduire car, consciente de sa beauté et de sa valeur, Marianne ne saurait céder à n’importe qui…

Elle est donc venue à cette soirée avec ses amies de l’époque : Louise, Véronique, Gaëlle, Sylvia et Julie. Elles ont passé une année de terminale ensemble à bûcher l’anglais, l’italien, le latin et la philosophie. Elles ont lu scrupuleusement les auteurs français et étrangers que leur conseillait leur professeur de lettres, cette femme étrangement anachronique et laide qui possédait, outre une culture classique imposante, un abattage peu commun car passionné en restant hautain et distancé. Elles sont donc arrivées là, toutes heureuses de leur premier diplôme et désireuses de vivre un bel été. Conscientes d’être jeunes et plus ou moins jolies, conscientes qu’en face d’elle se mouvait un public masculin d’apparence distraite mais concerné par ce qu’elles pouvaient offrir de beauté et de plaisir.

Marianne se souvient qu’après une prise de contact rapide avec les uns et les autres, une sangria généreuse a changé l’atmosphère. Il a fait soudain plus chaud et les langues se sont déliées ; les langues et les appétits. Dansant avec l’un puis l’autre le rock qu’elle maitrisait mal puis ces danses informes que tous pouvaient maitriser, elle a vu Sylvia s’ingénier à garder le même cavalier et Véronique faire de même. Au début, cela l’a amusé. Ensuite, elle a trouvé saumâtre de comprendre que ces amies cherchaient des recoins sombres pour se faire embrasser et caresser. Non qu’elle n’en eût pas envie elle-même ! Mais il fallait tout de même que cela vaille la peine…

Elle n’a pas vu tout de suite Bruno. Mais bientôt, ses yeux se sont portés sur lui. Il était grand et très mince, un peu gauche et très brun. On ne pouvait dire qu’il était beau mais à coup sûr, son maintien de grand garçon un peu voûté et son long visage harmonieux entouré de cheveux naturellement épais et bouclés lui conféraient un charme adolescent particulier.

Pourquoi l’a-t’elle voulu, lui ? Elle ne sait le dire. Mais cela est certain, elle a désiré qu’il vienne vers elle. Et il est venu. Alors, comme il lui demandait si elle voulait danser, elle a compris à quoi pourrait servir le corsage ajusté et la jupe qu’elle avait choisis. Le corsage dévoilerait juste ce qu’il faut de ses beaux seins. Les suggérant sans les offrir, il les rendrait objet de désir tout en la laissant pour ce qu’elle était : une jeune fille pure. Quant à la jupe, elle serait enveloppante au début puis virevoltante sans jamais montrer toute la jambe. Il s’agissait bien sûr de suggérer en laissant voir et Marianne savait ses chevilles fines et ses cuisses longues et fermes, attirantes par leur fermeté et leur fin duvet. Quant au reste de son corps, elle ne savait se prononcer puisque de la douceur tiède de son sexe n’était jusque là perceptible qu’à elle et que du plaisir, elle n’avait que son propre ressenti.

Une danse, une autre.

Elle voulait aller en faculté de lettres. Il était à l’école vétérinaire. Pour lui, c’était naturel puisque son père exerçait cette profession. Il avait de la chance puisqu’il vivait dans une ville où une école de ce type était implantée. Pour elle, ce serait différent car elle devrait aller à Paris et donc faire des allers et retours, ce qui, dans la région parisienne est très envisageable mais souvent pesant. Elle ne craignait pas l’agression verbale ou physique car elle vivait dans les beaux quartiers mais le temps perdu et la fatigue. Et elle se posait des questions.

Il lui a demandé ce qu’elle comptait faire au terme de ses études de lettres, l’enseignement lui semblant une voie imparable. Elle se souvient d’avoir dit ne pas être intéressée. Aux questions qu’il lui a posées ensuite sur sa carrière, elle a répondu évasivement et il n’en a pas pris ombrage. Après tout, c’était l’été. Ils discutaient et dansaient encore et encore. Lui, ce jeune étudiant de dix-neuf ans aux sourcils épais et elle, la jeune lauréate, dans ses vêtements blanc et rouge, ballerines au pied et bracelet doré au poignet.

Ils ont encore bu de la sangria, elle s’en souvient, et tard dans la nuit, il s’est contenté de lui caresser la joue en disant qu’il prendrait bien un café avec elle. Son cœur s’est mis à battre follement dans l’attente de ce moment. Elle a escompté qu’il serait proche mais le doux étudiant vétérinaire, en réponse à sa question, a répondu par la négative. Ses parents possédaient une maison en Castille où il irait en juillet et au mois d’août, il se rendrait en Angleterre pour rejoindre son grand-frère et son épouse, l’un et l’autre travaillant à Manchester. Voilà, il ne serait pas là. Mais il promettait un café en septembre. Marianne y a d’abord cru très fort puis, son propre été la conviant en Normandie, aux sempiternelles vacances familiales entre la grand-mère d’Honfleur, la tante de Deauville et la maison paternelle à Cabourg, elle a commencé à se résigner. Egrenant le sable de la plage entre ses doigts, les jours où le climat capricieux de la Normandie permettait de le faire, elle a attendu puis a été triste. Inscrite dans une université parisienne, l’automne venant, elle a été  surprise d’un courrier de Bruno, lequel courrier faisait état d’un café à honorer. Elle s’est revue lors de cette soirée ensoleillée, troublante des ces vêtements plein d’apprêt et l’a revu lui, charmant et gauche. Sa rancœur évanouie, elle a accepté un rendez-vous.

De celui-ci elle se souvient très bien. Ils sont tombé amoureux en même temps. Amour chaste des mois durant puis consommé. Amour profond mais pudique. Pour l’un comme pour l’autre, le premier et le dernier.

Du reste, vingt ans après, il est toujours là. Intact.

Du premier effleurement de sa main sur son bras, elle se souvient comme elle garde en mémoire la façon dont il l’a mal embrassée au départ et s’est repenti devant elle d’être si maladroit. De semaine en semaine, l’amour la tenaillant, elle a affronté leurs maladresses ; puis lui est venue l’idée de consulter ses amies dispersées et d’autres qu’elle s’était faite dont une, plus délurée que les autres. Des réponses reçues, verbales ou écrites, elle a déduit que l’audace lui reviendrait puisque son amoureux n’en disposait pas. Et de fait, elle l’a petit à petit conduit à l’amour physique contre lequel sa sévère famille l’avait probablement mise en garde.

Elle sait la première étreinte, le dénudement des seins, la main glissée dans sa culotte, des explications précises à mi-voix, étant données.

Elle sait l’érection naissante qu’elle veut maintenir, la pénétration imminente et le devoir qu’elle a de la rendre lente. Elle sait et elle essaie avec un partenaire juvénile qui d’abord ne sait pas.

Bientôt, ils s’apprivoisent, les inhibitions tombant, bientôt, ils ont hâte de se rejoindre. IIs couchent longtemps et beaucoup. Elle étudie à Paris où elle réussit bien sans grande motivation tandis qu’il poursuit dans son école vétérinaire, son cycle d’études. Elle a dix-huit-ans, lui vingt. Elle est très confiante car il l’aime et ne sait mentir. Il dispose d’une famille puritaine qui se porte dans ces temps-là au secours d’un parent vieillissant, très atteint par une maladie orpheline. Les samedis, on disparaît pour revenir le dimanche soir. Il en profite pour la faire venir dans cette maison austère où dans sa chambre d’adolescent élevé sévèrement, il la possède. Elle geint et crie comme il crie lui-même. C’est un vrai plaisir et un vrai amour. Du reste, il lui dit qu’il l’aime et à cette déclaration, elle en oppose une autre : elle  veut que ce qui les lie soit durable et partagé. Il l’assure qu’il en est ainsi et elle sourit, certaine d’elle-même et de son attachement. Les mois passent, les rendez-vous se succèdent. L’amour physique les aimante. Le lien est fort.

Vient le moment où elle veut davantage de lui. Ils sont jeunes, leur union est pure, ils peuvent se marier.

Bruno est enthousiaste mais ces études ne sont pas terminées et de fait, sa famille fera obstacle. Marianne insiste sans succès puis trouve sur sa route la réponse à sa demande : elle est enceinte. Les saignements se sont arrêté, elle ne peut dire rien de plus. Sa famille n’est pas aussi fermée que celle de Bruno mais entre largesse d’esprit aux regards des mœurs d’une époque en pleine mutation et acceptation d’une situation conflictuelle dans le strict cadre familiale, il y a une nuance de choix. A son père, Marianne n’a rien dit. Son travail l’amenant à se déplacer beaucoup, il est peu contrôleur. A sa mère, elle a dit Bruno. Celle-ci s’est montrée heureuse d’un amour fort et absolu. Elle est fière que sa fille aime à ce point. Mais, la donne est changée maintenant…

Téléphonant à Sylvia et Véronique avec lesquelles elle est restée en contact, elle s’entend dire qu’elle doit se marier. C’est la meilleure des solutions puisqu’elle aime et est aimée.

L’aveu à Bruno est difficile. Il lui coûte des larmes. Le jeune homme, bouleversé, jure qu’il ne déviera pas de ses convictions et épousera sa bien-aimée. Mal influencée par sa mère et ses amies, Elle doute de lui jusqu’à ce que parvienne une demande en mariage en bonne et due forme, telle que n’en aurait rêvé le dix-neuvième siècle. Elle est attendue comme épouse. Alors, il faut sourire et se préparer et faire vite.

De l’acceptation de la famille de Bruno, Marianne ne sait rien. Elle se borne à constater que le mariage se profile vite et bien. Trois mois ne sont pas écoulés qu’elle est à l’église, diaphane dans une robe de dentelle blanche, les cheveux coiffés en chignon, des perles au cou et à la main, un bouquet de grand lys blancs. Bruno, de voir vêtu, est radieux.

La nuit, il la possède après les danses, les envois, les souhaits de bonheur et les discussions avec des membres de sa famille à lui qu’elle n’a jamais vus et ne reverra pas. Elle gémit et après un bref sommeil, lui revient. Sans cesse, ils se prennent et se déprennent.

Au matin, ils se sentent mariés et sont heureux.

La famille de Bruno met à la disposition du couple un deux pièces dont elle n’a pas pour le moment utilité ; il a l’avantage d’être situé près de l’école vétérinaire. Le loyer et les charges sont réglés par la famille du jeune homme. La famille de Marianne intervient aussi. Financièrement, ils devront vivre chichement jusqu’à l’obtention d’un diplôme.

Quand naît une petite Lili, Bruno est émerveillé car ce bébé le déconcerte totalement. Il est petit et pose sur lui de grands yeux sérieux qui demandent intérêt et clémence. Il est si dépendant qu’il s’en émeut ; il est si altier qu’il s’en inquiète. Etrange enfant qui lui nait là ; il devra l’aimer et s’occuper d’elle.

Marianne voit en Lilli le parachèvement de son mariage et sa clé ; elle est heureuse et gênée en même temps car ce ravissant nourrisson mérite mieux qu’un enjeu. Toutefois, les mois passant, l’enfant reste d’une sagesse extrême et fait le bonheur de l’une et l’autre des familles tandis que Bruno et elles s’astreignent aux exigences requises par leurs diplômes respectifs. Elle passe sa licence quand il a son diplôme de vétérinaire. Il obtient un poste éloigné de la ville où il a étudié et elle le suit avec Lilli dont le calme reste imperturbable. Ils continuent de vivre et d’être heureux ensemble. Le travail de Bruno étant prenant, Marianne renonce bientôt à enseigner ; elle préfère, et de loin, être un travail de secrétaire pour lequel elle s’est formée de manière sommaire. Le temps passe.la petite fille embellit mais garde son caractère réservé, comme si l’amour exclusif que se portaient ses parents l’excluait  d’une vraie relation avec eux. Il est vrai que pris par son travail qui le passionne, il attend, en rentrant de voir et d’effleurer sa jeune femme svelte et attentive et qu’il la prend dès qu’il le peut. Il est vrai aussi qu’elle ne vit que pour lui et que son entrée dans la maison signifie mise en scène et offrande d’elle-même.

Au fil du temps, Lilli passe sous la gouverne quasi-totale de ses grands paternels. Elle se révèle intelligente et créative, imaginative et critique vis-à-vis de parents trop gourmands l’un de l’autre et exclusifs dans leur bonheur. Mais à l’école, elle réussit bien et somme toute se renforce de l’amour qu’elle reçoit.

Quand Marianne a trente sept ans, Lili en a dix sept. Elle est inscrite depuis deux ans dans une école internationale en Angleterre où elle a des correspondants. Aux vacances, elle revient et se partage entre parents et grands-parents. De sa mère, elle a l’audace et la beauté ; de son père, elle a hérité d’une grande capacité de mémoire et du goût pour les études longues. Elle aimerait être avocat international. Quand elle vient en France, elle adule son père et passe un temps fou dans son cabinet vétérinaire où affluent les propriétaires de chiens, de chats et autres. Elle l’admire quand il les reçoit car il bienveillant et professionnel. Elle admire qu’il aime les animaux, ces humbles privés de parole, que la maladie atteint aussi sans parler de la méchanceté des humains. Concernant sa mère, elle est plus circonspecte. Trop de non dits empêchent de bien se parler. Et puis cette mère semble vouloir être essentiellement jeune et jolie…

Mais Marianne se soucie peu de cela. Si elle n’a pas été une parfaite mère, elle n’a pas non plus été une mégère et au bout du compte, Lilli s’en sort bien. Quant à son amour pour Bruno, il est intact. Il l’a toujours aimée et protégée avec constance. Elle veut qu’il reste ce pilier dont elle a besoin car il est vital.

Aussi s’obstine t’elle à construire un quotidien original, plein de sorties imprévues et des vacances qui aiguisent les sens ;

Alors, il la possède et lui fait aveu de sa dépendance.

Alors, elle est heureuse.

Plus tard, elle nage ou fait du yoga. Quand vient ce moment, où elle fend l’eau dans un merveilleux et puissant lâcher prise ou encore quand elle médite, lui revient l’image des deux arbres : celui qui porte des fruits et l’autre qui garde les temples. La même solidité. La même pérennité.

Bruno et elle comme au premier regard.

Et toujours, et toujours.

 

 

 

Par Maitre Gone6 - Publié dans : Bienvenue - Communauté : Maitre Gone
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